[Mis À Jour !] Propulsez Votre Heritage Sur La Lune ! - Version Finale

by lordzurp in Workshop > Science

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[Mis À Jour !] Propulsez Votre Heritage Sur La Lune ! - Version Finale

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Heritage Mark III - Mod complet
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[English version here]

Ah, le 130 Heritage de Sky-Watcher !

Peut-être un des télescopes sur lequel les débutants posent le plus de questions, en raison de son prix abordable. C’est aussi celui sur lequel les habitués sont plus mitigés, du fait de ses limitations techniques.

Son miroir est très bon (pour cette gamme de prix, n’exagérons rien), la conception générale est bien pensée, il est très compact et facile à transporter.

Mais d’un autre côté, son porte-oculaire branlant, son araignée simple branche, sa mécanique flottante, tout ceci constitue autant d’obstacles à la découverte de l’astronomie dans de bonnes conditions.

Alors, comment transformer ce petit télescope pas cher en véritable machine de guerre ?


L’aventure a commencé pendant le « Grand Confinement » du printemps 2020. J’ai passé les premiers jours à rattraper mon retard sur Netflix, comme tout le monde, puis j’ai commencé à tourner en rond. Là aussi, comme tout le monde. Il fallait que je bricole un truc, n’importe quoi ! Et c’est tombé sur lui : mon petit télescope qui était sorti une poignée de fois pour regarder la lune et Saturne et qui dormait dans un placard depuis l’été dernier.

En débarquant sur les forums d’astronomie, je n’avais aucune idée que je mettais le doigt dans un trou noir qui m’a aspiré près de 18 mois. Étant totalement novice, j’ai appris à la dure, en cherchant une solution à chaque problème qui se présentait et en découvrant qu’il avait déjà été évoqué, traité et résolu par d’autres.

Quelques (centaines) d’heures s’étaient déjà écoulées, j’avais une première version à peu près fonctionnelle, et j’ai découvert le Stellina : un télescope « 2.0 » entièrement automatisé, terriblement compact et diablement performant… à un prix d’environ 4 000 € en ligne avec ces petits plus.

Et ce fut la révélation : c’est ça que je voulais fabriquer, mais je ne le savais pas encore ! Mais en version à monter soi-même, plus performante et surtout beaucoup moins chère (bien qu’un peu moins prêt à l’emploi, il faut bien l’avouer).

Retour à la planche à dessin, passages (nombreux) à l’atelier, achat d’une imprimante 3D, etc. Entre-temps, je me suis concentré sur un petit projet secondaire pour passer l’hiver (une caméra maison dont j’ai redessiné la carte électronique), et, à la fin du printemps 2021, la première version du Mark III faisait ses premières sorties. Les dernières retouches ont eu lieu durant l’été, et le projet est aujourd’hui en phase finale.

Voici donc le tutoriel pour réaliser chez vous ce kit complet, à partir du tube du commerce et d’une poignée de pièces.

Côté budget, comptez environ 250 € de fournitures et de matériels divers (hors outillage, bien sûr, et hors électronique, voir l’étape 3). Pour les pièces 3D, il y a près de 60 heures d’impression pour votre fidèle imprimante, et tout juste moins de 600g de matière.

Et si vous n’avez pas encore le télescope, vous pourrez le trouver par exemple ici : PierroAstro - Optique Unterlinden - AstroShop

Supplies

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Pour mener à bien cette modification, vous aurez besoin du matériel suivant :

  • une imprimante 3D

Le projet a été réalisé sur une Prusa i3 MK3S+, mais la plupart des imprimantes pourront fabriquer les pièces. La pièce la plus grande est la couronne de l'axe AZ, qui fait 21cm. Les pièces les plus critiques sont celles avec un filetage au standard T2. Les réglages indiqués sont nommés en fonction de PrusaSlicer, le nom peut différer en fonction de votre slicer, mais vous devriez pouvoir tous les retrouver facilement.

Faites un essai avec le modèle de test ci-dessous, jusqu'à réussir à imprimer correctement cette pièce. Si ça passe, c'est gagné pour le reste ! Profitez-en pour tester l'impression avec des réglages différenciés en fonction des parties de la pièce : qualité standard (couche de 0,2 mm) en bas, et qualité maximale pour le filetage (à partir de 4 mm).

Les fichiers fournis sont au format STL (le seul format disponible sur Instructables), mais vous pouvez retrouver des fichiers au format 3MF ici, avec les pré-réglages pour PrusaSlicer.

  • du filament, bien sûr

La pluaprt des pièces sont réalisées en PETG. Ce matériau n'est pas beaucoup plus cher que le PLA standard, il s'imprime facilement et a de meilleures propriétés mécaniques. On pourra bien sûr utiliser du PLA pour les accessoires d'assemblage, mais les pièces optiques notamment ont besoin d'un maximum de rigidité. Si vous êtes rodés à l'impression des plastiques techniques, comme le Nylon ou le Poly-Carbonate, voire les filaments chargés en fibre de carbone, c'est encore mieux (pour la cage de secondaire principalement), mais pas du tout indispensable.

  • une perceuse sur colonne

Pas besoin d'une machine-outil professionnelle ! un simple support à colonne pour perceuse suffit, c'est pour percer plus facilement et bien droit. Ce genre de modèle (Castorama ou Amazon) fera l'affaire.

N'oubliez pas de mettre une planche martyr sur l'étau, sinon il finira en gruyère (et vos mèches à bois n'aimeront pas du tout ça) !

  • des forets et fraises à bois

Une boite de forets à bois (2 à 8 mm), et des mèches plates (comme ici) ou des fraises à bois (comme là) de 22 et 32 mm.

  • le petit outillage courant de tout bon atelier

pinces, tournevis, clés ALLEN, clés plates, fer à souder, colle néoprène...

  • un peu de quincaillerie

vis à bois, vis à métal... le détail est précisé dans chaque partie. Pour les vis métal, préférez celles à tête ayant une empreinte hexagonale, plus solides.

  • des inserts filetés

Si vous avez déjà essayé de visser dans du plastique imprimé, vous avez dû vous apercevoir que ça fonctionne... une fois ! Et ensuite, c'est un peu la cata. Alors franchissez le pas de l'insert métal ! On trouve des boites d'assortiments qui resserviront pour de futurs projets. Attention, tous les inserts ne se valent pas, Ruthex est une valeur sûre.

  • un outil de collimation

On va démonter le miroir secondaire, il faudra donc le régler à la fin de l'opération. Il existe plein d'accessoires, du simple cheshire (un oculaire spécifique pour collimater votre appareil) au collimateur laser... furetez dans les tutos Youtube pour trouver le vôtre.

  • des EPI !!!

Ou "Équipements de Protection Individuel". Ça serait bête de perdre un œil, comment utiliser le télescope ensuite ! Des gants anti-coupure, une paire de lunettes de protection, un casque anti-bruit sont les indispensables compagnons du bricoleur prudent.

  • Des guides de perçage (et une petite clé magique)

Si je vous disais "Alors il faut percer un trou à 43,5 mm du bord en bas à gauche, décalé de 13 mm par rapport à l'arrondi ici...", ça serait pas gagné pour tomber juste ! Mais pas de panique, voici une série de guides qui vous permettront de percer au bon endroit du premier coup ! En bonus, le modèle d'une clé à ergot DIY, pour dévisser les écrous des tubes (ceux avec les 2 petits trous, que vous vous demandiez comment diable les démonter !) et une butée à installer sur votre foret pour ne pas percer trop profond.

Ces pièces sont à "usage unique", elles ne serviront plus une fois la modification de votre télescope terminée (sauf la clé). Vous pouvez les imprimer avec n'importe quelle matière, de n'importe quelle couleur et avec vos paramètres standards.

Heritage Mark I : Un Secondaire De Première Classe

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Première étape, corriger les défauts de base du télescope !

Ce ne sont même pas vraiment des défauts ... Pour sortir un prix si serré, Sky-Watcher a dû faire des compromis, certains plus gênants que d'autres, mais rien qui ne puisse être réparé quand on est motivé !

La pièce maîtresse d'un télescope reste son miroir, et celui du 130 Heritage est plutôt bon. Pour le reste, voyons ce qu'on peut faire.

La cage du secondaire

C'est la partie qui se trouve au bout des 2 tubes télescopiques, sur laquelle on monte l’oculaire et le chercheur, et qui supporte le miroir secondaire. Les 2 principaux défauts sont :

  • le support miroir qui n'a qu'un seul point
  • le porte-oculaire qui a un jeu abominable

On ne va pas y aller par 4 chemins : on change toute la pièce ! L'impression 3D permet des miracles chez soi, alors ne boudons pas notre plaisir, fabriquons notre propre cage secondaire. Et au passage, on va y ajouter un pare-lumière, pour éviter d'être gêné par ce réverbère, là, celui juste au bout du jardin...

La pièce est en 2 parties, ce qui permet d'imprimer le filetage T2 (nécessaire pour fixer le focuser) à plat et ainsi avoir un beau filet régulier. Comme indiqué au dessus, cette pièce est la plus technique et poussera votre imprimante dans ses limites de précision.

Un effet de bord de cette modification est le changement du plan focal, le nouveau focuser se retrouve plus loin qu'à l'origine. Mais aucun souci, grâce au système Flex-tube, on peut raccourcir le tube. Utiliser le jeu de cales fourni pour retrouver le bon réglage (il devrait se trouver autour de -25 mm).

Conseil de pro : imprimez-les en blanc voire en phosphorescent, pour les retrouver facilement de nuit, et mettez un petit coup de marqueur sur le sommet des chiffres pour lire plus facilement les tailles !

Liste du matériel :

Après avoir testé plusieurs modèles, c'est le plus pratique et le mieux adapté à cette modification.

Parmi tous ceux qui ont été torturés (pour la science !), celui-ci remporte le 1er prix haut la main. On peut le trouver aussi du coté des accessoires de air-soft, c'est un modèle générique. Si vous l'achetez sans son support, un modèle 3D est disponible. C'est toujours une poignée d'euros de gagnée.

  • Vis M4 x 16 mm x3, tête fraisée
  • Vis M4 x 20 mm x1, tête normale
  • Vis à bois 4 x 16mm x3
  • Insert fileté M4 x7
  • Jont en fibre de verre (type cerf-volant) de 3mm, 3x 25cm
  • Feuille d'EVA 2mm, 25x45cm

Paramètres d'impressions

  • Cage de secondaire et porte-occulaire en PC-CF Prusament si possible, le reste en PETG
  • hauteur de couche : 0,2 mm

Pour le porte-oculaire, le plus fin possible pour le filetage (à partir de 13mm). Inutile d'imprimer toute la pièce en 0,05 mm, à part y passer la nuit ça n'apportera rien à l'impression.

  • Périmètres : 4
  • Couches supérieures et inférieures: 10
  • Supports : oui, partout
  • Remplissage : Gyroïde 15 %

Assemblage du secondaire

  1. À l'aide de la clé à ergots, dévissez les 2 écrous qui maintiennent la cage du secondaire sur ses tubes. Posez votre tube à plat pour travailler, c'est plus confortable et surtout ça évitera de faire tomber une pièce sur le miroir !
  2. Démontez le miroir secondaire (vis centrale) : attention, il y a un ressort ! Maintenez bien le miroir pour ne pas le laisser s'envoler. Récupérez ensuite les 3 vis sans tête.
  3. Mettez en place les inserts filetés : 3 pour le support du miroir, 3 pour le support du porte-oculaire et 1 pour le support chercheur. La technique usuelle consiste à placer l'insert au bout d'un fer à souder (chaud ! utilisez une pince pour ne pas vous brûler) et de le rentrer à chaud, jusqu'à fleur, en appuyant légèrement. L'insert va trouver son chemin jusqu'au fond du puits. Un petit quart de tour avec le fer, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, juste avant de le retirer assurera que la pointe ne reste pas coincée dans le filet.
  4. Remontez le miroir secondaire, en l'ajustant au mieux vers le porte-oculaire (on fera la collimation à la fin).
  5. Pour installer le pare-lumière, montez la cage à l'envers à plat (miroir vers le haut du tube), insérez les 3 jonts en fibre de verre dans leur emplacement, placez le raccord plat autour du jont en face du porte-occulaire et montez le cerclage de fond sur les jonts.Découper l'ouverture pour le porte-occulaire an centre de la feuille EVA (entre 20 et 25cm, le centre est à 22.5cm) et collez sur la structure à l'aide de colle néoprène.
  6. Remettez la cage assemblée à l'endroit, revissez les 2 écrous des tubes et fixez le support du focuser avec les vis à tête fraisée. Vissez un peu chaque chaque vis, et passez à la suivante, pour ne pas placer la pièce de travers et serrer progressivement. Assurez-vous d'être bien à plat et qu'il n'y a pas de jeu entre les 2 pièces.
  7. Montez la vis du support de chercheur dans son insert, après l'avoir installé dans son écrou molleté.

Voilà, c'est terminé, vous avez une cage de secondaire de classe internationale !

Si le chercheur point rouge d'origine ne vous convient pas, vous pouvez maintenant monter n'importe quel modèle standard, comme celui indiqué dans la liste de matériel, mon préféré.

Socle de repos du tube

Un si petit télescope donne envie de le trimballer partout, mais devoir démonter le tube n'est vraiment pas pratique ...

La solution : une cale de support sur la base, pour maintenir le tube en position ! C'est ici qu'on retrouve la pièce en filament souple annoncée plus haut : elle maintiendra parfaitement le tube et amortira les petits chocs du transport (petits ! ça reste un instrument de précision, n'allez pas le jeter par terre).

Pour la mise en place, installez le tube à la verticale sur le support, et glissez-le dans la queue d’aronde (sans la visser) pour qu'il soit en position mais sans contrainte. Marquez la position du support sur le bois, et fixez-le avec les vis à bois. Ensuite collez les 2 pièces ensemble à la colle néoprène.

Bravo, l'étape Mark I est terminé ! Votre télescope est prêt pour l'observation visuelle grand confort.

Mais après tant d'effort pour pointer une planète ou cette galaxie à peine visible, quelle frustration de la voir sortir de l'oculaire si vite ... Pas de problème, il y a une solution à cela : l'étape Mark II

Heritage Mark II : Et Pourtant, Il Tourne ...

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Vous en voulez encore ? Vous êtes ce genre de personne qui êtes prêt à passer des heures à bricoler quelque chose pour gagner 30 secondes ensuite ? Si si, je vous vois. Et vous ne seriez pas là, sinon, n'est-ce pas ?

Pour l'évolution Mark II, on va automatiser cet Heritage pour qu'il pointe tout seul le ciel, et suive l'objet que vous voulez voir !

Ici il ne sera question que de la partie mécanique de cette modification, la partie électronique sera réalisée sur la base d'autres projets existants et mature, comme OnStep (le plus versatile, mais complexe pour débuter) ou TeenAstro (un dérivé de OnStep qui se concentre sur la facilité de réalisation, et animé par une team française). Les 2 projets sont capable de piloter la monture motorisée du Heritage.

Le principe de base est d'utiliser des moteurs pas-à-pas pour déplacer les 2 axes de la monture. Comme leur nom l'indique, ces moteurs fonctionnent un pas à la fois, et donc ça permet de controller précisement la rotation des axes.

allez, faisons bouger tout ça !

Liste du matériel :

  • Moteur NEMA17 400 pas x2 Stepper-Online
  • Butée à aiguille 8x21x2mm x2 123roulement
  • Rondelle de butée 8x16x1mm x2
  • Butée à aiguille 10x24x2mm x1 123roulement
  • Rondelle de butée 10x24x1mm x1 123roulement
  • Butée à aiguille 76.2x95x1.984mm x1 123roulement
  • Roulette M4x19x5mm x3 aliexpress
  • Poulie GT2 20 dents Amazon
  • Poulie tendeur 16 dents 3mm aliexpress
  • Courroie GT2 2mm 400 dents (800mm) Amazon
  • Courroie GT2 2mm 335 dents (670mm) Amazon
  • Vis M4x20mm x3
  • Vis M3x20mm tête fraisée x8
  • Vis M4x20mm tête fraisée x3
  • Vis M3x10mm x1
  • Vis M3x20mm x1
  • Vis M4x12mm x1
  • Vis M8x40mm x1
  • Écrou Nylstop M8 x1
  • Vis à bois 4x16mm x14
  • Insert fileté M4 x5
  • Insert fileté M3 x2

Paramètres d'impressions

  • hauteur de couche : 0,2mm
  • Périmètres : 3
  • Couches supérieures et inférieures: 4
  • Supports : sur le plateau uniquement
  • Remplissage : Gyroïde 15%


Préparation

1 - Gabarits de percage

C'est le moment d'imprimer les gabarits de percage. Ils sont ajustés pour se placer parfaitement sur les différentes parties de la monture, en se calant dans les trous existants du bois.

2 - Assemblage des sous-élements imprimés

Mettez en place les roulettes dans leurs supports, et inserez les axes.

Installez les inserts dans leur emplacement : 3 inserts M4 dans la grande couronne AZ, 1 insert M4 et 2 inserts M3 dans le tendeur de courroie.

Si vous ne trouvez pas de courroie de la longueur adéquate, vous pouvez en acheter au mètre, couper le nombre de dents souhaité, et refermer la courroie en collant au dos un bout de 10cm (face plate contre face plate), avec de la colle pour pneu tubeless (principe de la vulcanisation).

Montez les bagues d'arret puis les poulies sur les axes des moteurs. Placez la couronne ALT autour de son axe, sur le support à queue d'arronde.

Assemblez le tendeur de courroie avec 1 vis M4x12 au centre, une vis M3x20 pour la poulie tendeur et une vis M3x10 pour le bloquage de tension.

3 - Démontage de la monture

Commencez par séparer les 2 parties de la monture en dévissant le boulon central. Retirez les caches en plastique des vis sur la partie verticale de la monture (le rocker), et démontez les 3 parties. Démontez également l'axe ALT avec le support de queue d'arronde.

Construction

4 - Assemblage de la base

Placez le gabarit sur chacun des 3 angles (en plaçant bien le plot central) et marquez les 3 trous extérieurs avec un forêt de 3mm sur 1mm de profondeur. Percez le trou à 4mm, puis le trou de 32mm avec la mèche plate (ou une fraise à bois).

Mettez en place les 3 supports de roulette et vissez-les avec les vis à bois.

5 - Assemblage du moteur AZ

Placez le petit gabarit sous la base du rocker (du coté où les trous de vis sont détourés), percez les 4 trous extérieurs avec un forêt de 3mm. Marquez le trou central, puis percez avec la mèche de 22mm (en retirant le gabarit, bien sur). Installez le moteur avec les 4 vis M3x20, les fils orientés vers le renfort de la partie verticale.

Inserez la vis M8 dans la couronne AZ, placez une rondelle de butée puis la butée à aiguille 8x21 au dessus, la bague M8 imprimée et montez le tout sur la base du rocker. Placez l'autre butée à aiguille 8x21 puis la deuxième rondelle, et vissez l'écrou Nylstop. Ajustez le serrage de l'écrou pour avoir une rotation libre et sans jeu. Vous pouvez monter la courroie, en commençant par la poulie moteur puis en faisant tourner la couronne : la courroie va se placer toute seule.

6 - Assemblage du moteur ALT

Placer le guide sur la partie verticale du rocker, percez les 4 trous du moteur au forêt de 3mm, marquez les autres trous au forêt de 3mm. Percez le trou du haut (tendeur) avec la mèche plate de 32mm, et le trou du bas avec la mèche plate de 22mm (moteur).

Installez le moteur avec les 4 vis M3x20mm, de façon à ce que les fils soient vers l'autre moteur une fois le tout remonté.

Mettez en place le tendeur de courroie avec les 3 vis à bois.

7 - Assemblage de l'axe ALT

Retirez le disque en téflon d'origine, et collez à sa place le nouveau disque imprimé.

Installez la grande butée à aiguilles sur l'axe, glissez l'insert plastique et remontez le tout sur le bois. Placez la première rondelle d'origine (celle qui traverse librement la partie filetée). Montez la petite butée à aiguilles de 10x24mm et la rondelle de butée 10x24 . Fixez le tout avec la poignée. Si le montage est bon, vous devriez pouvoir bloquer complétement la poignée tout en gardant une rotation libre de l'axe. Ça se joue au dixième ici ! Si ça bloque, inversez la première rondelle et réessayez.

Vous pouvez maintenant mettre en place la courroie ALT, puis régler la tension grâce au tendeur. Utilisez l'arrière de la clé à ergot pour faire levier, avec une vis M4 en guise d'axe. Alignez la vis M3 avec une marque extérieure et vissez-là à fond, puis serrez la vis M4 centrale. La courroie doit "vibrer" comme une corde de guitare, mais sans trop forcer tout de même (on n'est pas des brutes).

Terminez avec le couvercle de protection. Placez-le dans les trous des 2 vis verticales, et fixez-le avec 3 vis à bois.

8 - Assemblage final

Remontez la partie verticale sur la base du rocker à l'aide des 3 vis, puis installez-le sur le socle de la monture en placant les 3 inserts dans leurs trous. Terminez l'assemblage par les 3 vis M4x20 à tête fraisée.

 

Bravo, vous venez de motoriser votre téléscope ! Impressionnant de simplicité, non ?

OK, il reste la partie électronique à faire maintenant. N'hésitez pas à vous inscrire sur les listes de discussion du projet que vous aurez choisi, vous y trouverez du support en cas de difficulté.

Mais maintenant qu'il bouge de manière automatisée, on pourrait y mettre une caméra, non ? Le Mark III vous attend juste après !

Heritage Mark III : Un Astrographe De Poche

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!!! ATENTION !!!

Partie non mise à jour, déconseillée pour l'instant ! la cage de secondaire imprimée en PC-CF est bien plus rigide que le PETG, elle supporte sans problème une caméra, même refroidie. Plus besoin d'avoir une 2e pièce à remplacer selon l'usage.


Vous êtes encore là ? Vous savez qu'un télescope, c'est fait pour être utilisé ? Dehors, qui plus est (le dehors c'est "l'autre coté" de votre atelier, si vous aviez oublié)

Pardon ? Il pleut ? Le ciel est nuageux depuis des semaines ? D'accord, alors continuons, vers l'infini et au delà !

Dernière étape : optimiser ce tube pour l'astro-photographie, ou plutôt ce qu'on appelle le "visuel assisté" : l'observation du ciel en profitant de la sensibilité des caméras modernes pour voir rapidement des objets invisibles à l'oeil, dans un but de "live", au lieu d'engranger des centaines de photos qu'il faudra traiter ensuite pour tirer le portrait aux galaxies et autres amas d'étoiles.


Matériel :

  • une caméra

laquelle ? c'est l'éternelle question ! (celle qui vient juste après "quel télescope acheter ?"). Ce tutoriel ne s'aventurera pas à étudier l'étendue du marché ... mais au hasard, une ZWO ASI224mc est un bon début, pour ne pas investir de trop

  • une deuxième caméra

Non, ce n'est pas une blague ! Enfin si, un peu. Mais elle a une utilité différente : pendant que la caméra principale est occupée à prendre nos chères photos, cette caméra secondaire, dite caméra de guidage, va permettre, via traitement logiciel, de corriger les mouvements du télescope, pour suivre encore plus précisément le ciel, et donc améliorer la qualité des photos. Et on retrouve notre petite 224 qui est parfaite pour ce job. Mais comme vous n'allez pas acheter 2 caméras identiques, arrivé à ce stade vous aurez envie d'une caméra plus performante, parfaite excuse pour recycler la première en caméra de guidage. Malin n'est-ce pas ?

  • un PC portable

Il faut bien brancher ces caméras à quelque chose, faire tourner d'obscurs logiciels, régler plein de curseurs ...

et on peut trouver encore plus de machins avec toujours plus de câbles ... bref, on sort largement du cadre de ce tutoriel, revenons à l'essentiel : nous allons uniquement imprimer une autre cage de secondaire dédiée à la photo. L'intérêt est de réduire les efforts qu'aura à faire la monture, en plaçant la caméra dans l'axe du tube.

Nous allons recycler certaines pièces déjà utilisées avant : le focuser reprend du service, ainsi que le pare-lumière qui est identique et peut se monter sur les 2 cages.


Paramètres d'impressions

  • hauteur de couche : 0,2mm jusqu'à 35mm, le plus fin possible ensuite (pour le filetage)
  • Périmètres : 4
  • Couches supérieures et inférieures: 10
  • Supports : sur le plateau uniquement
  • Remplissage : Gyroïde 15%

Il n'y a qu'un insert M4 à placer pour maintenir le chercheur (ou la caméra de guidage), la pièce se monte à la place du secondaire "visuel". N'oubliez pas le petit cache qui permet de refermer l'ouverture pour le visuel.

Voilà. C'était simple, c'aurait été dommage de s'arrêter au Mark II. Mais vous venez de mettre le doigt dans un engrenage qui pourrait vous emmener bien loin ... pour votre plus grand plaisir !

Bonus : Un Sac De Transport

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Un sac de transport à partir du baluchon standard de l'armée française : c'est pas cher et incroyablement solide !

On peut en trouver au grè des arrivages dans les surplus militaires et autre Emmaüs pour une bouchée de pain, voici un exemple de sac paquetage pour référence.

Le patron est relativement simple : coupez le sac en 2 à environ 10-15cm du fond, cousez une bande de scratch autour, et refermez le haut du sac en cousant le rabat le long des bords.

En doublant l'intérieur avec une feuille de néoprène (comme une combinaison de plongée), vous protégerez votre télescope des chocs lors du transport.